- PAYS-BAS - Actualité (1990-1996)
- PAYS-BAS - Actualité (1990-1996) P align=centerRoyaume des Pays-BasPolitique intérieureLe 3 mai 1994, les chrétiens-démocrates (C.D.A.) au pouvoir sont les grands perdants des élections législatives avec 22,2 p. 100 des voix (— 13,1 p. 100) et 34 sièges (— 20). Bien qu’en nette régression, le Parti du travail (P.V.D.A., social-démocrate), également membre de la coalition gouvernementale, devient la première formation politique du pays (24 p. 100 des voix, — 7,9 p. 100; 37 sièges, — 12). Les libéraux (V.V.D.) obtiennent 19,9 p. 100 des voix (+ 5,3) et 31 sièges (+ 9). Démocrates 66 (D’66, centre gauche) double son nombre de députés (24 sièges, + 12), recueillant 15,5 p. 100 des voix (+ 7,6). Le 29 juillet, la reine Beatrix charge Wim Kok, chef du P.V.D.A., de former un gouvernement. Le 13 août, le P.V.D.A., le V.V.D. et D’66 concluent un accord de gouvernement. Le 22, le gouvernement prête serment. C’est la première fois depuis 1917 que le C.D.A. est absent du pouvoir.Le 8 mars 1995, les élections provinciales profitent au V.V.D., tandis que ses partenaires au sein du gouvernement, le P.V.D.A. et D’66, régressent et que le C.D.A. stabilise ses positions.Vie économiqueEn 1992, le Premier ministre Ruud Lubbers réoriente sa politique économique vers la lutte contre l’inflation, en raison d’un recul de la compétitivité commerciale de son pays. La tendance à la hausse des prix compromettait les exportations, qui représentent 60 p. 100 du P.I.B. Le florin étant étroitement lié au deutsche Mark, le gouvernement n’a pas de marge de manœuvre monétaire pour sauvegarder les débouchés à l’étranger.En 1993, le gouvernement de coalition de Ruud Lubbers modifie ses priorités: l’amélioration de l’emploi prend désormais le pas sur la stabilité des prix. Le 22 septembre, le ministre des Finances Wim Kok présente un budget prévoyant des dépenses en légère diminution. Une hausse de la fiscalité indirecte permet de compenser les augmentations des indemnités versées aux chômeurs, l’allègement de la fiscalité sur la main-d’œuvre et les nouveaux programmes de travaux publics dans le domaine des transports.En 1994, le changement de majorité politique n’induit aucune modification de la ligne économique du gouvernement. L’assainissement des finances publiques est renforcé. Les régimes de protection sociale, notamment, sont l’objet d’une politique plus rigoureuse. Le gouvernement compte sur les baisses d’impôt pour stimuler la croissance et réduire le chômage.En 1995, l’accroissement de la demande intérieure et des investissements favorise la progression de l’économie. Seul le niveau d’endettement public reste supérieur au plafond prévu par le projet d’Union économique et monétaire. Le chômage est en légère diminution. Par ailleurs, l’État devient minoritaire au sein des P.T.T. néerlandais.En 1996, les Pays-Bas confirment leur position de meilleur élève de la classe européenne: la croissance progresse; le taux de chômage continue de fléchir; la consommation des ménages augmente. Le seul point noir concerne la faillite, en mars, du constructeur aéronautique Fokker que Daimler Benz, qui l’avait racheté en 1993, refuse de renflouer de nouveau.Relations internationalesLe 7 février 1992, les ministres des Affaires étrangères et des Finances des Douze signent le traité dit de Maastricht conclu le 10 décembre 1991, qui institue l’Union européenne.Le 16 décembre 1993, les Pays-Bas établissent des relations diplomatiques avec la Macédoine.Le 9 juin 1994, lors des élections européennes, les 2 partis de la coalition sortante conservent leur nombre d’élus, 10 sur 31 pour le C.D.A., avec 30,8 p. 100 des suffrages, et 8 pour le P.V.D.A., avec 22,9 p. 100 des voix. Le V.V.D. et D’66 progressent, avec respectivement 17,9 p. 100 des suffrages et 6 sièges, et 11,7 p. 100 des voix et 4 élus.Le 7 avril 1995, les Pays-Bas signent un contrat de fourniture de 30 hélicoptères de combat Apache avec le constructeur américain McDonnell-Douglas. L’Apache est préféré au Tigre fabriqué par le groupe franco-allemand Eurocopter. Ses partenaires de l’Union européenne critiquent le refus de La Haye d’appliquer la préférence communautaire.
Encyclopédie Universelle. 2012.